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Quelles sont les normes à connaître avant de faire rénover sa villa ?

Pour rester habitable, ou le devenir, une maison a forcément besoin un jour d’une bonne rénovation. Cette étape inéluctable ne doit pas être traitée à la légère, il en va du confort des habitants et de la pérennité de la structure.

Les travaux doivent être effectués d’une façon professionnelle, pour que les améliorations apportées à la maison rénovée soient véritables et résistent au temps. Mais ce n’est pas la seule difficulté. Il faut aussi que ces travaux respectent plusieurs normes actuelles, thermiques, énergétiques et même environnementales. Ces normes sont pointues, et en constante évolution. Alors mieux vaut les connaître, avant de faire rénover sa villa.

Se lancer dans le projet de rénovation de sa villa

Un projet de rénovation de villa peut comporter des aspects très variés. Son ampleur dépend aussi de l’état de la maison et des étapes d’entretien dont elle a pu bénéficier par le passé, ou pas.

Ainsi, le chantier de rénovation peut porter sur l’intérieur de la maison et la mise aux normes des installations existantes : rénovation de l’installation électrique ou de l’installation de gaz, remise à neuf et la modernisation de la plomberie, remplacement ou pose d’une chaudière ou de radiateurs. Il peut également apporter sur l’amélioration de l’isolation, avec l’installation d’un double ou d’un triple vitrage, la mise en place d’une isolation thermique et/ou phonique, l’aménagement de combles…

Une rénovation de villa peut comprendre la pose de revêtements muraux, la suppression de murs non porteurs, l’enlèvement de parties en amiante, la consolidation ou le remplacement d’un escalier, la consolidation de la charpente.

Un chantier de rénovation peut aussi s’attacher à des travaux d’assainissement d’un mur humide ou au traitement d’une infestation parasitaire, telle qu’une invasion de termites…
Il consiste souvent à travailler également sur l’extérieur de la maison, avec la remise en état de la façade, la réfection de la toiture et de la zinguerie, le remplacement des portes et fenêtres, et comprend parfois alors des petits travaux de maçonnerie.
Tous ces travaux amélioreront grandement votre confort, et, souvent, auront aussi pour effet d’alléger vos factures de chauffage. Mais ils doivent être aux normes.

Les normes thermiques

Les normes thermiques sont différentes selon le type de rénovation envisagée. Il peut s’agir d’une « rénovation lourde », c’est-à-dire sur bâtiment d’une surface de plancher de plus de 1000 mètres carrés et achevé après le 1er janvier 1948 : le niveau de performance thermique après la rénovation sera mesuré globalement.

Mais pour les bâtiments datant d’avant 1948, pour ceux dont la surface est inférieure à 1000 mètres carrés, ou dont la surface est supérieure à ce chiffre mais dont les travaux de rénovation sont inférieurs à 25% de la valeur de la maison, le niveau de performance thermique sera mesuré pour chaque élément remplacé ou installé.

Dans ce contexte, depuis janvier 2017, la loi impose la réalisation de travaux d’isolation thermique complémentaires dès lors qu’une rénovation de bâtiment ancien à usage d’habitation est entreprise, si la rénovation est relativement importante. Il s’agit ainsi des travaux de rénovation de façade d’au moins la moitié de la façade du bâtiment, des travaux d’aménagements de parties non habitables (combles, garage…) d’une surface d’au moins 5 mètres carrés, ou des travaux de rénovation de toiture d’au moins la moitié de la couverture du toit.

Le but est d’augmenter le niveau de performance énergétique de la maison, afin qu’il se rapproche, autant que possible, de celui d’un bâtiment neuf. Il faut noter que des aides publiques existent pour réaliser ces travaux d’amélioration de la performance énergétique d’une maison : ainsi de l’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) et du crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE).

Une fois les travaux effectués, ils devront, pour chaque partie de la maison rénovée, répondre à des niveaux précis de performances énergétiques. Par exemple, le remplacement de fenêtres doit présenter une performance correspondant au moins à celle d’un double vitrage à isolation renforcée. Autre exemple, l’isolation de combles doit aboutir à une résistance thermique minimale de 4,5 W par mètre carré, ce qui correspond à la pose d’un isolant thermique de 15 à 20 cm.

Les normes énergétiques

Les performances énergétiques d’une maison sont vérifiées, pour les bâtiments achevés après le 1er janvier 1948, par le label « HPE » (haute performance énergétique). Cette certification, basée sur un arrêté du 29 septembre 2009, qui a introduit un nouvel article R. 131-28-1 dans le code de la construction et de l’habitation, ne peut être délivrée que par des entreprises ayant passé une convention spécifique avec le Ministère de la Cohésion des Territoires.

Elle s’articule en deux niveaux. Le premier (niveau « haute performance énergétique, HPE rénovation 2009 ») correspond à une consommation d’énergie primaire, modulée selon l’altitude et la zone climatique, de 150 kWh par mètre carré et par an, le second (niveau « bâtiment basse consommation, BBC rénovation 2009 ») représente une consommation d’énergie primaire moins importante, de 80 kWh par mètre carré et par an.

Les normes environnementales

Deux autres labels peuvent être décernés lors de la rénovation d’une villa. Le label haute qualité environnementale (« HQE »), né en 2004, veut réduire les conséquences néfastes sur l’environnement de la consommation d’énergie ou d’eau d’une maison. Il va de ce fait vérifier que l’habitation rénovée est équipée d’une isolation thermique de qualité, de dispositifs limitant la pollution ou la consommation d’eau, ou d’installations utilisant des énergies renouvelables. Le label basse consommation (« BBC ») veut limiter la consommation d’énergie d’un bâtiment et les gaz à effets de serre. Là encore, des tests sont réalisés par des professionnels certifiés.

Renseignez-vous : les normes changent constamment

Un particulier qui fait rénover sa villa a l’obligation légale d’y procéder dans les règles de l’art, c’est-à-dire en respectant les normes thermiques et environnementales. Il faut notamment faire poser des appareils et utiliser des matériaux aux normes.

S’appuyer sur des professionnels peut alors s’avérer particulièrement utile, car la réglementation et le niveau d’exigence change régulièrement. Par exemple, en matière de réglementation thermique, les textes applicables ont encore été renouvelés et précisés, avec l’arrêté du 22 mars 2017 modifiant l’arrêté du 3 mai 2007 relatif aux caractéristiques thermiques et à la performance énergétique des bâtiments existants. Cela s’est traduit, pour ne citer qu’un seul secteur de la rénovation de maison, par une hausse des exigences de performances thermiques pour les parois opaques, les parois vitrées, les vérandas et les fenêtres de toit, à partir du 1er janvier 2018.

Quel que soit votre projet de rénovation, notre conseil est de faire appel à des professionnels, sur devis. En premier lieu, leur savoir-faire et les équipements en outils et matériaux dont ils disposent, sauront préserver à la fois votre temps et votre budget. D’autre part, en tant que professionnels, ils ont l’obligation de connaître parfaitement les normes les plus récentes en matière de rénovation, et doivent les appliquer. C’est la garantie d’une rénovation bien faite, et dans les délais